Le Grenelle de l’éducation entre Promesse de Gascon et perspective réelle
C’est une année sans précédent si l’on considère la manière dont l’école est abreuvée de désillusions. Jamais le sentiment d’être laissé pour compte n’a été aussi fort chez les personnels avec un Grenelle qui transforme l’école en profondeur. Nous devons plus que jamais être centrés sur la défense des statuts mais aussi des droits étant donné que Le gouvernement persiste et signe la poursuite de son engagement dans la transformation profonde des métiers creusant par-là l’opacité à tous les niveaux avec une école territorialisée et orchestrée par une RH de proximité et des changements radicaux dans les règles de gouvernance. Le ministre a encore une fois réuni les syndicats pour présenter les nouvelles mesures des revalorisations salariales pour l’année à venir. Et force est de constater que ce qui est annoncé n’est pas à la hauteur des attentes des personnels qui se contenteront de menues promesses avec pour seule consolation la prime pour équipement informatique insuffisante et le reste des revalorisations ne concernent visiblement que les premières années de la carrière et excluent de ce fait deux professeurs sur trois. Quant à la prime d’attractivité de début de carrière et l’amélioration des ratios de promotions, elles n’ont concerné que peu de collègues… |
Le ministère peine à expliquer comment va-t-il financer sa transformation des métiers de l’enseignement. La revalorisation du point d’indice est occultée laissant place à la généralisation des heures supplémentaires, des IMP et d’autres indemnités mais ces dispositions ne peuvent compenser l’avalanche des suppressions annoncées pour la rentrée 2021. Au moins 1800 postes en moins (chiffre officiel) et plus de 43000 élèves en plus. Des chiffres qui accroissent les interrogations des enseignants. Et, c’est d’autant plus inquiétant que les pilotages au sein du grenelle sont loin de faire l’unanimité en termes d’expertise dans les ateliers mis en place. La poursuite du blocage dans le recrutement et l’appel aux listes complémentaires pour alléger les effectifs et assurer le remplacement des collègues absents, fait peser une tension très forte sur les établissements et aggrave la surcharge de travail des enseignants.